Il faut aller les chercher, montrer que nous avons des choses à offrir », a-t-il déclaré avec un ton à la fois réaliste et volontaire. Le message a été renforcé par la voix de l’ambassadeur de Madagascar en Suisse, Liva Djacoba Tehindrazanarivelo, qui a rappelé que ce forum n’est que le début d’un long chemin vers une structuration solide du secteur privé malgache.
Choose Madagascar
Parmi les moments forts de l’événement, la présentation de l’initiative Choose Madagascar a cristallisé les attentions. Véritable vitrine du potentiel du pays, cette campagne met en avant des secteurs jugés stratégiques comme l’agro-industrie, les mines, le tourisme durable ou encore les énergies renouvelables. « Nous avons des richesses, mais aussi des cerveaux. Il faut qu’on cesse de se sous-estimer », glisse une entrepreneure installée à Genève, originaire de Fianarantsoa, présente au forum pour prospecter des partenaires. En parallèle, des solutions de financement adaptées aux réalités locales, comme le mécanisme MESO, intermédiaire entre la microfinance et les banques classiques, ont été présentées par Denis Soumoudronga, président du FIVMPAMA Europe.
« Ce type de levier peut donner un souffle nouveau à nos PME, souvent bloquées par l’accès au crédit », souligne un jeune chef d’entreprise d’Antsirabe, joint en visioconférence. Si le forum a apporté une bouffée d’optimisme, il n’a pas fait oublier les nombreuses contraintes structurelles qui freinent les investisseurs : lourdeur administrative, instabilité réglementaire, ou encore manque d’infrastructures. Mais pour une fois, ce sont les perspectives qui ont pris le dessus. Comme l’a dit un participant européen : « Le plus dur avec Madagascar, ce n’est pas d’y croire, c’est d’avoir le courage d’y rester. » L’audace commence à Genève, espérons qu’elle se concrétise à Tana, et pas juste dans les beaux discours.